Actualité 2023/24

Les belles lettres à l’opéra

Comte-rendu :
Nous sommes nombreux à penser qu’il est plus séduisant d’entendre un opéra dans une langue qui nous est étrangère, tant paroles et situations peuvent nous paraître insipides et irréalistes.

Bien, mais c’est ignorer les contraintes que subissent les librettistes.

Outre les trois grandes règles du théâtre classique, il leur faut respecter les particularités de la forme « opéra » : airs de bravoure pour le ténor ou la soprano, duo incontournable de ces deux mêmes, mais aussi confrontation du ténor et de la basse ou du baryton, intervention prévisible du chœur, ballet obligatoire, etc… Tout cela en respectant l’action initiale de la pièce.

Or, le roman ou la nouvelle à l’origine du scénario, est la plupart du temps l’œuvre d’un très grand écrivain qui n’apprécie pas toujours la réduction de ses vers ou de sa prose au service des noires et des croches qui volent la vedette à ses lettres.

Intéressons-nous donc à la noblesse de ces lettres qui méritent bien le titre de « Lettres de noblesse ».